Le français n'est pas ma langue maternelle, je suis encore en train de l'étudier. Je traduis mes fanfictions juste pour m'entraîner. J'espère que ce soit au moins compréhensible. Ne soyez pas trop durs avec moi :')
Monde cruel et merveilleux
Yuri était en train de ranger ses choses, prêt à rentrer chez lui.
Cela n’avait pas été une bonne journée, du tout.
Ils avaient enregistré les chansons pour leur nouvel album, et pendant toute la journée il avait continué à contrôler sa montre, en espérant de pouvoir partir aussitôt que possible.
Pas qu’il avait quelque chose à faire ; tout simplement, il n’aimait plus être avec les autres, il n’aimait pas avoir leurs yeux compatissants sur lui, il n’aimait pas qu’ils avaient pitié de lui.
Cela qu’il avait envers lui-même suffisait déjà.
Il avait pris son sac et il était en train d’y aller, quand il se sentit attraper un poignet.
« Attends. » murmura Yuya, en essayant de ne se faire pas entendre par tout le monde.
Chinen regarda la main qui le serrait, puis il leva les yeux vers le plus vieux.
« Tu veux quoi ? » il demanda, en fronçant les sourcils.
« Il faut que je te parle, Yu. » expliqua alors Takaki.
Chinen aurait aimé bien rentrer, se renfermer chez lui et ne voir personne jusqu’à en être obligé.
Il aurait voulu regarder ces yeux et ne ressentir rien, mais il n’y réussissait pas.
Il hocha brièvement la tête et resté à côté de la porte, alors qu’il le voyait sortir son portable et envoyer un email.
Il se demandait s’il l’envoyait à Hikaru, il se demandait s’il lui écrivait qu’il allait être en retard. Il se demandait qu’il allait finir l’email avec un ‘je t’aime’, le même que jusqu’à quelques mois avant il utilisait avec lui, mais enfin il se dit qu’il ne le voulait pas savoir.
Cela faisait encore trop mal de penser à ces emails, tout comme il faisait mal de les relire dans ses pires moments.
Yaotome était parti avant quand il avait terminé d’enregistrer, et Yuri se demanda si Yuya lui aurait demandé quand même de rester si ça n’avait pas été le cas.
Ils attendirent que tout le monde sortait de la pièce, ils les saluèrent avec un sourire et ils ignorèrent les regards douteux de certains d’entre eux en les voyant rester ensemble.
Quand Keito et Yuto – les derniers – partirent, le plus jeune leva les yeux vers Yuya.
« Alors ? Quoi ? » il demanda, les bras croisés.
Bien qu’il ne lui voulait pas donner la satisfaction, il était nerveux.
« Yu… » murmura le plus vieux, en s’approchant et en mettant les mains sur ses bras, comme s’il avait l’intention de le serrer.
Quand Yuri s’écarta de sa prise, il ne sembla pas étonné.
« Quoi ? » il répéta, ferme, déterminé à ne pas céder.
« Je veux parler avec toi, Yuri. Ça fait des mois que tu parles pas avec moi, et je… » il se mordit une lèvre et soupira. « Tu me manques. » il murmura enfin, en baissant les yeux.
Chinen haussa un sourcil et fit un son sarcastique.
« Et pourquoi tu penses que je te parle pas, Yuya ? » il demanda, en secouant la tête. « Rentre chez toi avec Hikaru. Parle avec lui si t’en a tellement d’envie. Mais viens pas me demander qu’on parle, parce que j’ai l’impression qu’on s’est déjà tout dit. » il conclut.
Il avait dû s’efforcer terriblement pour éviter que sa voix tremblait.
Qu’est-ce que voulait Yuya de lui, maintenant ?
Voulait-il qu’il lui disait qu’il allait bien, qu’ils pouvaient être amis tout comme avant ?
Voulait-il qu’il ignorait le fait qu’il l’avait quitté apparemment sans raison, et après il s’était jeté dans les bras d’Hikaru ?
Yuri ne pouvait pas supporter l’idée d’eux deux ensemble, il ne pouvait pas supporter l’idée de n’avoir plus Yuya et n’arriver même pas à le haïr pour ce qu’il lui avait fait.
Il était pathétique, il en était conscient. Et pour son se sentir pathétique il ne voulait voir personne, il voulait se cacher chez lui, même à s’apitoyer sur son sort si nécessaire, mais tout seul.
« Yuri… j’aime cette situation non plus. Je sais qu’on a parlé, mais… je veux pas que tu m’ignores. Je veux pas être un étranger pour toi, parce que je le suis pas, merde ! » il lui dit alors, nerveux, en mettant les cheveux derrière son oreille, chose qu’il faisait toujours quand il était mal à l’aise.
Chinen le regarda, déprimé.
Pourquoi il n’arriva pas à s’en aller ?
Pourquoi il n’arriva pas à être indifférent face à lui ?
Il y avait essayé, il avait essayé de dire à lui-même que ça n’en valait pas la peine de le penser, de penser à ce qu’il lui avait ait, à combien ça lui manquait de l’avoir à son côté jour après jour.
Et encore, après des mois, Yuya était face à lui et tout ce que Yuri voulait était de se jeter dans ses bras et se laisser serrer.
Tout court.
« Yuya… je suis fatigué. » il lui dit seulement, d’un murmure à peine audible.
Le plus vieux se rapprocha de lui, et quand il le serra dans les bras Chinen ne s’écarta pas.
Il s’approcha encore plus, il cacha son visage contre sa poitrine, il respira son odeur et il ne put pas s’empêcher de remarquer combien il le sentait encore à lui, combien ça lui manquait.
Puis il le regarda, juste pendant une seconde, avant de se tendre vers lui et l’embrasser.
Il n’allait pas mentir et dire qu’il ne savait pas pourquoi il avait fait ça.
Il l’avait fait parce qu’il était attiré par lui, parce qu’il l’aimait et parce que c’était ce qu’il avait envie de faire à ce moment-là.
Yuya se laissa embrasser, chose qui l’étonnait, mais quand ils se séparèrent son expression était de reproche.
« Yuri… » murmura-t-il avec un soupir, mais Chinen ne le laissa pas parler.
« Une dernière fois, Yuu. » dit-il, en faillant paniquer. « Juste une dernière fois, je t’en prie. » il ajouta, d’un murmure rauque.
Takaki resta immobile pendant ce qui lui parut une éternité.
Il aurait aimé savoir ce qu’il pensait, s’il allait accepter ou pas et, s’il l’avait fait, si c’était pour envie ou juste pour compassion.
Mais Yuri s’en fichait. Il se souciait juste du désir qu’il ressentait à ce moment, et il allait composer plus tard avec les cicatrices.
Enfin Yuya hocha la tête, lentement, il fit quelques pas en arrière pour verrouiller la porte et puis il revint à lui.
Il mit une main sur son bras et l’effleura à peine, puis il s’approcha encore plus et attrapa ses hanches, en l’embrassant encore une fois.
Yuri ferma les yeux et se laissa aller à la sensation d’avoir encore ces lèvres sur les siennes, et ce corps, et se souffle.
Bon sang, à quel point ça lui avait manqué.
Il attrapa l’ourlet de sa t-shirt, il s’éloigna de lui le temps nécessaire pour l’enlever et parce qu’il faisait pareil avec la sienne, puis il recommença à l’embrasser, alors que ses mains erraient le long de sa poitrine, de ses hanches, de son dos, en redécouvrant lentement tous les détails de sa peau auxquels il n’était plus habitué.
Il se laissa pousser contre la table au milieu e la pièce, puis Yuya le souleva et il le fit asseoir au-dessus, sans perdre le contact avec sa bouche.
Il passa à embrasser son cou, le long de la ligne de sa clavicule, le mordant et puis léchant les zones rouges de peau, doucement, alors que Yuri passait les mains et les ongles sur son dos, en faillant lui faire mal.
Après quelques minutes le plus jeune décida de se soustraire à ce contact et prit l’initiative.
Il le repoussa, il descendit de la table et s’agenouilla lentement devant lui ; sans jamais le quitter des yeux, il desserra sa ceinture et l’aida à se débarrasser de son pantalon ; puis il passa les doigts sur son érection, juste en l’effleurant, et il se concéda un sourire en le voyant tressaillir.
Il plaça une main sur la base, ensuite, et l’enveloppa complétement, puis il commença à la bouger d’un rythme constant, à effleurer la pointe avec son pouce, attentif à ne lui concéder pas trop tout de suite.
Il avait cette chance et il voulait en profiter chaque instant, en espérant que ça durait aussi longtemps que possible.
Il se pencha légèrement en avant, il passa la langue sur lui et continua à le regarder, malgré Yuya gardait les yeux fermés.
Puis il le prit complétement dans sa bouche et prit soin de répéter chacun de ces gestes qu’il savait qui lui faisaient perdre le contrôle, ceux répétés dizaines de fois, ceux perfectionné pendant tout le temps passé ensemble.
Il voulait les rappeler à lui-même, et il voulait les rappeler à Yuya.
Il aurait aimé bien se relever et crier à ce moment, et lui demander si c’était pareil avec Hikaru, s’il arrivait aussi à le faire sentir comme ça, s’il lui manquait son toucher, sa bouche, son corps.
Et il aurait bien fait ça, s’il n’avait pas craint la réponse.
Alors il continuait ce qu’il était en train de faire, en passant la langue sur son sexe, en le serrant entre les lèvres, fonçant les ongles dans ses hanches pour éviter qu’il poussait trop loin dans sa bouche, en profitant de ses gémissements bas.
Il aurait continué, si Yuya à un moment donné n’en avait pas eu assez.
Il sortit de sa bouche, il le fit lever et le fit remettre sur la table, il le fit allonger au-dessus et lui enleva vite le pantalon, alors qu’il recommençait à torturer la peau de sa poitrine avec la bouche.
Yuri sentit ses lèvres aller plus en bas avec ses mains, passer sur son érection sans toutefois s’y attarder longtemps.
Le plus vieux attrapa ses jambes, il lui les fit ouvrir juste assez et il descendit encore plus en bas avec la bouche.
Quand Yuri sentit la langue de Yuya effleurer son entrée, il faillit sauter.
Il tressaillit, alors que ses hanches avaient un spasme et commençaient à bouger de plus en plus contre cette bouche.
Yuya le pénétra avec sa langue, et ça ne lui prit pas longtemps avant d’ajouter lentement un doigt, en prenant soin de ne lui faire ressentir plus inconfort que nécessaire.
Et cela semblait tellement bizarre à Yuri. C’était différent du Yuya qui le prenait de façon presque brutale, celui auquel il était habitué, celui qu’il avait appris à aimer, bien plus qu’il aurait dû.
Il n’était pas habitué à ces attentions, à ce soin dans le préparer, à cette inquiétude pour lui.
Il ne l’aimait pas, parce que ce n’était pas de la tendresse. C’était tout simplement différent de ce qu’il connaissait, alors que ce qu’il voulait était son Yuya, exactement comment il le rappelait.
Mais il essaya de n’y penser pas, pour ne pas gâcher ce moment.
Il continua plutôt à tendre les hanches vers Yuya, vers sa bouche et ses doigts, vers l’autre main qui avait enveloppé son sexe, presque confus par le plaisir qu’il ressentait, comme s’il ne savait pas comment bouger pour en avoir de plus.
Quand Yuya estima l’avoir assez préparé, il se remit debout, il attrapa ses hanches et le tira vers lui, en le faisant redresser.
Il commença à se pousser tout doucement en lui, en ne le pénétrant qu’avec la pointe et en examinant son visage à la recherche d’expressions de douleur.
C’était là que Yuri décida qu’il avait eu assez de son inquiétude.
Il mit les bras autour du cou du plus vieux et il s’approcha pour laisser comme ça qu’il le pénétrait complétement.
Il fit un cri étouffé et appuya le front contre l’épaule de Takaki, en se mordant une lèvre.
Évidemment, il n’y était plus habitué.
« Yuri… » lui dit le plus vieux, d’un ton de reproche.
« Quoi ? » répondit-il, provocateur. « Bouge, Yuu. » il ajouta ensuite, en montrant l’urgence dans sa voix, parce que malgré la douleur il avait envie de le sentir pousser en lui, envie de se réapproprier de cette sensation.
Et Yuya ne discuta pas et le satisfit.
Il sortit presque complétement de lui pour ensuite le pénétrer encore, d’un mouvement ferme, et puis encore et encore, en se baissant pour appuyer le front contre le sien, en serrant ses cuisses dans les mains, en lui faisant un peu mal, mais en lui donnant exactement ce que Yuri voulait.
Il gémit sous ses poussés et son toucher, et sa bouche qui était retournée sur sa gorge, qui le léchait et le mordait, probablement en laissant une marque, et il fut content en pensant qu’il allait avoir quelque chose à lui rappeler ce moment précis.
Il se sentait près de l’orgasme, et Yuya le remarqua ; il mit une main sur son érection et la bougea au même rythme des poussées en lui, jusqu’à ce que Yuri inclina la tête en arrière, il gémit et jouit entre leurs corps.
Yuya ralentit pendant un moment pour lui donner le temps de récupérer. Quand le plus jeune rouvrit les yeux et les fixa dans les siens, il recommença à bouger, plus vite qu’avant.
Chinen alors serra les bras autour de sa taille, il se serra contre ce corps sué, contre cette peau chaude, il referma les yeux et essaya de ne se concentrer que sur la sensation de l’avoir en lui, de sentir encore une fois ses poussées urgentes, d’entendre son souffle haletant à son oreille, et reconnaître les signes qui lui indiquaient qu’il allait bientôt atteindre l’orgasme à son tour.
Et il faillit avoir envie de pleurer à l’idée que cela allait finir, et il s’accrocha à ces instants de toute sa force, en serrant Yuya assez pour l’étouffer quand il le sentit jouir en lui.
Les moments suivants furent irréels.
Yuri continuait à le serrer, et Yuya ne bougeait pas.
Yuri sentait son dos le lever et redescendre, et cela aussi lui plut.
Quand Takaki s’éloigna, il retint à peine un cri.
Il soupira, alors que le plus vieux sortait de lui et le regardait dans les yeux.
« Je suis désolé, Yuri. » murmura-t-il, en soupirant et en recueillant ses vêtements du sol, alors que Yuri haussait les épaules.
« Je t’ai demandé ça. » il observa, en descendant de la table et en se rhabillant à son tour.
Quand ils furent prêts il y eut un silence gênant, avant que Yuya décidait de parler.
« Je… je devrais y aller. » murmura-t-il, puis il se dirigea vers la porte sans plus le regarder.
« Viens avec moi, Yuu. » dit Yuri alors, instinctivement.
Le plus vieux s’arrêta, et ça lui prit un moment pour se retourner à nouveau vers lui.
Et quand il fit ça, Chinen n’aima pas du tout son expression.
« Ça veut dire quoi ? »
Yuri se mordit une lèvre, hésitant.
« Viens avec moi, Yuya. » il répéta. « Rentre chez moi, reviens… reviens à moi. »
Il avait du mal à retenir les larmes.
Maintenant il méritait peut-être un peu de pitié, parce qu’il en prouvait beaucoup pour lui-même, et pour sa fierté si cruellement piétinée juste parce qu’il était amoureux de Yuya, et parce qu’il aurait tout donné pour le récupérer.
« T’as dit que c’était la dernière fois, Yuri. » observa Takaki, en se mordant nerveusement une lèvre. « J’ai Hikaru, maintenant. Et… ça allait pas avec nous deux, tu le sais. »
Non, il ne le savait pas.
Il savait juste qu’il l’avait laissé tout seul, sans une bonne raison, il savait qu’il n’avait pas trouvé le courage pour lui dire qu’il ne ressentait plus rien pour lui, et que maintenant il se cachait sous des désaccords inutiles pour justifier ses actions.
Et encore, Yuri n’arrivait pas à le haïr.
« Est-ce que c’est la fin, Yuya ? » il demanda, et il sentit une larme couler sur son visage, mais il ne se soucia pas de la sécher.
Yuya fit le geste de la sécher pour lui, mais après il changea d’avis et retira la main.
Il baissa les yeux et hocha la tête.
« Oui, Yuri. Je dois… je dois aller. Hikaru doit s’inquiéter. » il murmura, en quittant vite la pièce, en laissant Chinen encore une fois seul, en le laissant à son vide et à la pitié qu’il avait pour lui-même.
Et pour la deuxième fois Yuri le regarda partir, et c’était la pire chose qu’il avait jamais vu.
Mais, au moins, c’était la dernière.